Un territoire singulier et fragile

25 avril 2022

La Côte de Granit Rose : un territoire singulier et fragile Volet : Urbanisme-Mobilité-Architecture par Françoise Le Put le 31/01/2022

Données d’entrée Périmètre : une côte diversifiée de 26 km Une géographie côtière découpée et un paysage de bocage originellement de cultures (agricole, sel, etc …)  Des lois environnementales pour la préservation : Loi du Littoral (1986); Natura 2000 (Loi européenne 1994-2007-2010) ; Loi Elan (2020); Densité de la construction : faible (en moyenne de 3,5 logements/ha) Typologie de la construction : 84% du parc de logements est de la maison individuelle, taux de résidences secondaires élevé (37% à Perros ; 38% à Trébeurden ; 34% à Pleumeur-Bodou) avec une vacance moyenne de 9 sur 12 mois ; Pression foncière : forte sur la maison secondaire et de fait la maison principale ; Mobilité : 90% des habitations sont à moins de 5km de la côte et des plages ; déplacements presque exclusivement en voiture particulière (avec impact sur le trafic routier notamment en période estivale); transports en commun faible ; pratique des modes actifs (essentiellement cyclotourisme et randonnées)  
 Dans cette fiche d’enjeux (non exhaustifs), d’organisation et de perception de notre territoire, la réflexion se portera sur 3 axes qui façonnent notre cadre de vie : habiter, se déplacer, se promener.
Comment le territoire de la Côte de Granit Rose est soumis aux évolutions ?
Il est proposé de dresser un panorama suivant 3 thématiques :
  1. La Côte de Granit Rose : un paysage mouvant à intégrer
    • une géographie côtière (y compris ses iles et Presqu’iles) soumise aux éléments marins ;
    • ses ports (activités de pêche axé sur le loisir)
    • un bocage d’origine agricole, reflets des activités d’antan dont les ressources (biodiversité et activités) sont à valoriser ;
  2. une organisation du territoire à maitriser et un patrimoine (naturel et bâti) à préserver :
    • les documents d’urbanisme opposables
    • une constructibilité importante
      • le développement du tourisme balnéaire;
      • le mitage du territoire
    • un patrimoine historique à préserver
      • les bourgs, issues de l’activité (religieuse) des hameaux
      • un patrimoine d’usage : sociologique ; agricole et marin (lavoirs etc …)
  1. une mobilité de plus en plus accrue
    • des infrastructures routières prédominantes à calibrer
    • des modes actifs à développer;
Ces éléments structurants valorisables du territoire de la côte de Granit Rose sont autant d’enjeux à mettre en avant, d’une part, dans la préservation mais aussi d’autre part dans le développement raisonné et concerté de notre territoire.
    1. Un paysage côtier mouvant passé et à avenir

    Que serait la côte de Granit Rose sans l’immensité de la mer qui la borde ? Celle qui l’a façonnée au fil des siècles : les îles sont des devenues presqu’iles ; des iles sont devenues ilots voire des rochers….et ce paysage, cette côte sont mouvants.

    D’ailleurs la montée du niveau de la mer prévoit en 2050, une montée des eaux significative, progressive (source GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui viendra façonnée et modifiée encore et toujours la géométrie de la côte de Granit Rose.

    Atlas interactif du GIEC: prospectif 2050 : la montée prévisionnelle des eaux

    Cette mouvance du périmètre côtier est à intégrer pour rester prudents sur la conquête (en matière de développement urbanistique, de construction etc ..) d’un territoire.

    Soyons modestes dans les actions à mener pour la préservation d’une image d’aujourd’hui qui pourrait être bafouée par la nature demain.

    Aussi, il s’agit ici de relever les valeurs et les caractéristiques physiques de notre territoire pour mettre en valeur ses qualités paysagères, urbanistiques et constructives qui le caractérisent.

    Le paysage fragile de la Côte de Granit Rose, composé de tourbières, de champs bordés, de talus, de landes sont de plus en plus marqués par des stigmates précurseurs d’érosion.

    • Les ports et ses phares : un enjeu du patrimoine et de l’organisation maritime face au territoire côtier

    Les ports et les phares qui balisent le parcours (Triagoz en 1864 ; Phare de l’îles aux Moines de 1835 ou le Mean Ruz de Ploumanac’h) sont autant de repères qui jalonnent le parcours du promeneur du GR34.

    Les ports, au nombre d’une dizaine, jouent un rôle important dans l’organisation du territoire de la côte de Granit Rose ; en tant que polarités (fleuron de l’apogée de l’économie maritime au 19ième siècle comme par exemple, la sardine sur la pointe de Bihit à Trébeurden) et en tant qu’enjeu économique potentiel aujourd’hui, axé sur la plaisance ou la pêche à pied de loisirs; les ports servent essentiellement l’activité de plaisance, la pêche professionnelle étant de plus en plus marginale et trop peu valorisée pour soulever une économie locale.

    Les ports et les phares

    Les ports et les phares

    Les activités s’appuient sur plusieurs sites littoraux qui sont implantées durablement (site de Landrellec) (aquaculture, biotechnologies marines, pêche à pied et en mer, etc.).

    Le territoire reste dépourvu de criée et d’atelier de transformation, équipements qui pourraient devenir utiles selon l’évolution des productions locales, dans le respect de la ressource et des capacités de développement local.

    Les activités nautiques organisées autour de 4 écoles de voiles collectives ou individuelles s’accroissent ces dernières années.

    • Ilots, iles et presqu’iles : des morceaux de terre dans la mer à valoriser

    La Côte de Granit Rose n’a aucune valeur sans son horizon vers la mer et ses ilots parsemés : c’est un dialogue permanent terre-mer.

    Périmètre de Natura 2000

    L’île Milliau (Circuit de 3,5 km) est un petit massif granitique d’une longueur de seulement un kilomètre et d’une superficie de 23 hectares, l’île est caractéristique par la variété de ses paysages ; sa gestion est confiée au Conservatoire du Littoral.

    Située au cœur d’un chapelet d’îlots, l’île Grande (Circuit de 7,5 km) est reliée à la côte par un petit pont. Le sentier revêt différentes ambiances, plages de sable et galets, dunes, marais, port. L’île est devenue un lieu symbolique de la protection des oiseaux marins avec sa station ornithologique dont l’intérêt écologique n’est plus à démontrer.

    La presqu’île de Landrellec : un patrimoine naturel encore sauvage à préserver

     

     

    aujourd’hui

    2050

    1816 Cartographie napoléonienne

    De son petit port de pêche historique au tourisme familial marqué par une tradition du camping simple en bordure de plage, elle subit depuis quelques années une pression immobilière importante non maitrisée malgré un cadre défini : la loi du Littoral avait déjà fait dans les années 90, reculer les velléités de conquérir les bords de mer, en imposant une bande des 100m non constructible ; les maisons existantes ont été au fil des années rénovées voire agrandies dans le respect du paysage sauvage qui caractérise la presqu’ile de Landrellec : les landes de Bringuiller, ses pins et ses grèves de plages de sable fin qui offre un panorama exceptionnel de l’ile Grande à Trégastel : le corbeau, l’Ile plate,  l’Ile Jaouen, …Une faune et flore reconnues en 1994 par le dispositif européen Natura 2000.

    Dans les années 70-80-90, la presqu’ile de Landrellec vivait autour de ses 3 camping de côte, ses deux hôtels (qui ont fermés ou été transformés en appartements pour répondre au tourisme d’hébergement d’aujourd’hui), son épicerie saisonnière, ses deux bars, son port de pêche et la colonie de vacances (des « guingampais ») qui voyaient durant deux mois d’été son activité en essor, la chapelle attenante était fréquentée durant l’année par ses habitants (avec son pardon annuel).

    En 1994, l’activité pêche s’est développée avec la mytiliculture.

    Un tourisme de randonnées (GR34), a trouvé son attractivité.

    La reconversion du site de l’ancienne colonie de vacances des « guingampais » et son pendant en face, en lotissement peu qualitatif, ont modifié fondamentalement la morphologie paysagère de la presqu’île: maisons hors échelle ;

    Cette évolution de cette façon d’habiter a donné un accord tacite pour bafouer le paysage dans lequel il s’inscrit.

    La petite presqu’île de Renote (Circuit de 5,5 km) est un espace naturel protégé et préservé qui abrite de nombreux chaos granitiques, spectaculaires par leurs formes à l’image de l’archipel des Sept îles, à l’horizon.

    Rouzic, Malban, Les Costans, Bono, l’Île aux Moines, l’Île Plate et Le Cerf constituent l’archipel des Sept-Îles. Cet ensemble d’îlots rocheux est un site naturel protégé depuis 1912 à l’initiative de la LPO et classé Réserve Naturelle depuis 1976 par le Ministère de l’Environnement.

     

    EXEMPLES D’ACTIONS A MENER :

    Ø  cartographier la géographie du rivage pour marquer les évolutions et l’érosion de la côte voire la montée des eaux ;

    Ø  reconsidérer les activités maritimes comme valeurs économiques locales : la pêche, la sylviculture, les activités nautiques, les activités de randonnées côtières ;

    Ø  mobiliser les acteurs publics (4 communes) pour faire respecter le cadre règlementaire du Littoral ; biodiversité ; gestion règlementaire de l’urbanisation, etc …

    2. Une organisation du territoire à maitriser et un patrimoine naturel et bâti à préserver :
    • les documents opposables d’urbanisme règlementaire
    L’aménagement du territoire est constitué d’un millefeuille de document d’urbanisme, tous opposables à des échelles différentes. un urbanisme règlementaire de construction et de protection de l’environnement à faire respecter Le Schéma de cohérence territorial (SCOT), prend en compte les orientations régionales dicte les orientations en termes d’aménagement du territoire à l’échelle locale. Le SCOT a défini des secteurs et pôles pour définir « l’armature territoriale du territoire » mais aussi « la richesse de ses héritages bâtis ».
      Le SCOT donne les objectifs aux documents d’urbanisme locaux et hiérarchise les interventions. A ces enjeux, Lannion Trégor Communauté (LTC) a répondu à ces enjeux en proposant un projet de territoire « cap 2040 ». le projet CAP 2040(approbation juin 2021): extraits Ces orientations devraient être reprises dans chaque Plan Local d’Urbanisme Intercommunal et Programme Local de l’Habitat (PLUi-H) sous la forme de préconisations à faire appliquer. Cependant, on peut regretter des incohérences et le manque de prescriptions des 4 communes de la Côte de Granit Rose pour réguler l’aménagement de son territoire.
    • une constructibilité toujours plus importante
    Un constat : une constructibilité galopante sur la Côte de Granit Rose

    extrait diagnostic Schéma LTC 2040

    • le développement du tourisme balnéaire;
    Et si le boom immobilier du 19ième siècle se renouvelait ? La côte de Granit Rose, en matière d’urbanisation a connu un essor important aux 19ième et 20ième siècles : le chemin de fer vient désenclaver les territoires (des gares) et un nouvel essor économique des ports (de nombreux phares sont construits). Alors que l’architecture traditionnelle répondait à des codes architecturaux issus des fermes, elle s’enrichit avec la balnéarisation de la côte (de vastes quais-promenoirs sont construits) et d’une modénature architecturale. Jamais les paysages, jusque maintenant ruraux n’avaient été aussi rapidement transformés. Après une pause pendant la période de seconde guerre mondiale, le développement balnéaire reprend dans les années 50 sur le front de mer mais aussi les bourgs anciens. Depuis les années 60, il y a une accélération de l’urbanisation La construction du nouveau port à Trébeurden marque une avancée dans la modification des façades littorales dans les années 90. Le développement récent du camping-Village Vacances Le Ranolien à Ploumanac’h marque également un tournant dans la conquête du rivage, un modèle économique qui s’affranchit des lois environnementales.        
    • le mitage du bocage
    Les communes rurales se muent ; les champs diminuent, à coup de remembrement et de destruction du bocage (les talus diminuent) au profit de maisons ou collectifs (développement de lotissements de qualité moyenne ou de maisons standards) ; les infrastructures routières, tentaculaires, se sont développées en conséquence sans hiérarchisation avec des élargissements de routes.
    • La tendance actuelle : mettre en valeur les centralités bourgs
    Des récents documents d’urbanisme, la volonté publique est de renforcer les centralités bourgs avec une densification mais les contours sont lâches et difficiles à appréhender. Les valeurs historiques et les caractéristiques locales sont souvent peu explicitées et mériteraient à être développer. Le patrimoine des bourgs, issus de l’activité notamment religieuse est à valoriser pour la culture des hameaux historiques : le bourg de Trégastel a été dans ce sens bien réhabilité avec son église, son par cet son ancien presbytère transformé en lieu culturel. Aujourd’hui, des enjeux d’aménagement sont déterminants à la place Saint Anne pour la réhabilitation du palais des congrès et le bâtiment de l’ancienne poste désaffectée.
    • Une Architecture locale à préserver et à valoriser
    • La typologie de villas de qualité à retrouver
    L’aménagement du littoral va fortement être modifié par l’engouement pour le tourisme balnéaire : les demeures de villégiature sont de plus en plus nombreuses, adoptant des styles architecturaux d’inspiration traditionnelle comme les maisons néo-bretonnes, par exemple de Perros-Guirec. Depuis les années 30, le style néo-breton dans la construction a été jusqu’au fin 20ième, la référence et une marque de fabrique locale. La villa avec l’usage du granit partiel ou total en façade ou la toiture en ardoise a été mise en avant. Aujourd’hui, cette identité architecturale se perd et nous assistons à une banalisation et standardisation de la construction et de son environnement. Déjà en 1926, Anatole le Braz inspire ses craintes : « le temps n’est pas éloigné où la bordure maritime de la Bretagne, l’Armor, pour employer le terme consacré, ne sera qu’une guirlande ininterrompue de maisons de plaisance, auxquelles on souhaiterait seulement, par intervalles, une discrétion plus en harmonie avec le cadre » La part importante de l’utilisation du granit dans la construction marque des constructions remarquables : le casino en 1921 (démoli depuis). La forme de lotissements autour d’un cahier des charges strict garantit une unité et qualité architecturale : exemple du lotissement Bernheim des années 1930 avec de petites allées, des maisons sur des parcelles réduites avec utilisation de modénature architecturale et matériaux diversifié et de qualité : les balcons, les bow-windows. Une quarantaine d’hôtels et pensions de famille dès la fin 19ième siècle se développent : le Castel Saint Anne (1884) ; le grand Hôtel de Trestraou (1886) ou encore l’hôtel de la plage à Trébeurden (1895). S’ajoutent des promenades aménagées des « quais-promenoirs » au Cos-Porz (Trégastel) en 1910, à Trestraou en 1913 et à Tresmeur en 1920 ; le Château de Costaérès en 1896 (de style néo-médiéval classique), devenu emblème de la côte de Granit Rose.
    • une typologie de maisons marqués par les activités principales : agricole et balnéaire
    Des principes seraient à préserver sur le bâti ancien en référence à l’histoire et l’authenticité bretonne, en respectant les sites dans lesquels les constructions neuves doivent s’insérer : le talus-mur ou fontaines ; lavoirs environnants. Le règne du lotissement (sans cahier des charges de l’action publique) et du développement des équipements : recherche de la fonctionnalité plus que la qualité architecturale.  
    EXEMPLES D’ACTIONS A MENER : Ø  Inventorier sur la 4 communes les valeurs patrimoniales historiques et valeurs d’usage en étudiant les potentiels de valorisation (exemple de l’étude 2021 de la ville de Perros-Guirec) : monuments mais aussi lavoirs, etc … ; Ø  Définir des préconisations d’aménagement et des références architecturales pour les particuliers : abords du domaine public (clôtures ; dés imperméabilisassions, etc …) et les interdits (destruction des talus) ; valorisation du bocage ; Ø  Sensibiliser les constructeurs (lotissements et autres) aux valeurs des matériaux locaux et à la modénature architecturale traditionnelle, pour mieux intégrer les nouvelles constructions ; Ø  Trouver un bon compromis dans la dualité entre préservation des sites et développement ;  
    3. Une mobilité à redéfinir en donnant des priorités

    Habiter implique de la mobilité particulièrement sur les 4 communes, exclusivement desservies par des axes routiers et donc majoritairement par la voiture individuelle.

    • Un développement du transport

    Toujours au 19ième siècle, la ligne ferroviaire Paris-Brest est inaugurée en 1865, complétée par un barreau entre Lannion et Plouaret en 1881 pour accompagner le développement du tourisme sur le littoral vers la station balnéaire de Perros-Guirec qui bénéficiait d’une desserte ferroviaire. Son démantèlement à partir du 1950 fera place au développement des cars et de l’automobile.

    L’organisation du territoire s’est donc développée autour d’axes routiers, de plus en plus importants avec un maillage de voiries dominant.

    La route de « la corniche » a été aménagée en 1919 et 1933 pour répondre au développement balnéaire et entraine dans son sillon de nouvelles constructions sur son littoral.

    • Aujourd’hui, une pression de la mobilité automobile

    Carte du réseau viaire

    L’essor du tourisme avec les pics saisonniers met à mal le trafic routier : l’offre d’hébergement touristique est élevée de 938 places pour 1000 habitants (2 fois plus élevé qu’à l’échelle régionale) ; ce qui induit un impact sur le trafic routier en période estivale, mais aussi sur le stationnement.

    L’infrastructure routière est à calibrer par la gestion différenciée des voieries et la gestion des stationnements : la corniche comme axe principale touristique ; des aires de stationnements à limiter ;

    Une circulation apaisée est à favoriser : la zone 20 est à généraliser dans les centre-bourgs et quartiers.

    • La marche et le vélo : des modes actifs à valoriser

    « CAP 2040 » dans l’objectif 32  favoriser les mobilités « décarbonées » prône une valorisation des mobilités actives vélo et piéton.

    L’intermodalité : avec le développement du vélo est un formidable atout de développement des mobilités : sur les grands axes (corniche départementale) en pistes cyclables dédiées (site propre) ; dans les quartiers d’habitations en voirie partagée (participe au ralentissement de la vitesse automobile).

    Le GR34 (2000km), ou sentiers des douaniers: servitudes de passage des piétons sur le Littoral : à valoriser dans le PLUHi avec les servitudes de passages qui sont liés pour éviter la tendance à privatiser les rivages.

     

    EXEMPLES D’ACTIONS A MENER 

    Ø  hiérarchiser les voieries suivant leur fonction et éviter l’élargissement systématique des routes (maintien des fossés pour l’écoulement de l’eau pluviale et : la corniche comme axes routiers ; les dessertes de quartiers (avec une largeur de routes adaptée) ;

    Ø  développer la mobilité en vélo : sur les grands axes des pistes dédiées (départementale ; zone 20 dans les quartiers d’habitation ) ;

    Ø  préserver le GR34 avec les servitudes de passages

     

    Conclusion : actions à mener

    La mobilisation des décideurs et acteurs locaux avec une culturation des valeurs paysagères, urbanistiques et architecturales, sociologiques de la coté de Granit rose reste de mise pour maitriser le développement et la préservation du littoral et du patrimoine de la Côte de Granit Rose :

    • respecter les éléments structurants caractéristiques du paysage (landes, tourbières, talus) en les rendant opposables par les lois existantes et en les retranscrivant dans les documents d’urbanisme locaux : le Schéma LTC 2040 (objectif 30) doit décliner sous forme de prescriptions restrictives dans les PluiH communaux ;
    • La loi du littoral a eu ses effets positifs dans les années 1990 et jusque les années 2000 sur les volets de la préservation de l’environnement, l’innovation et la pérennité d’une économie aquatique et terrestre adaptée aux milieux (agriculture, sylviculture, artisanat, tourisme, etc …) : A Landrellec, par exemple, elle a fait reculer les zones de camping qui s’appropriaient les bords de mer et a réintroduit le pâturage à Bringuiller ;
    • Natura 2000 a permis d’élargir le spectre de l’action publique (dans un cadre européen) sur les domaines patrimoniaux, la faune et la flore exceptionnelle ;

    Ces dispositifs ne sont pas suffisants pour éviter les transgressions.