L’environnement marin et insulaire

25 avril 2022

L’environnement marin et insulaire de la Côte de Granit Rose / Trégor – 22

Les enjeux de biodiversité concourant à définir le projet d’extension de la Réserve Naturelle Nationale des Sept-Iles.

Un patrimoine naturel exceptionnel pour alimenter le projet de classement UNESCO piloté par l’association « Côtes de granite rose : Respect et Protection » – Pascal Provost[1] 18/03/22

[1] Extraits rapport: Provost, P. (2021). Dossier d’extension de la Réserve Naturelle Nationale des Sept-Îles. Rapport scientifique, LPO, Dreal Bretagne. 226 pages.

1-Synthèse des caractéristiques abiotiques

 

  • La Manche est une mer ouverte faisant partie du contexte océanographique de l’Atlantique Nord-Est.
  • Fonds marins avec une prédominance des cailloutis et graviers et des zones de sable plus ou moins importantes, sur la côte et en baie de Lannion. Des plateaux en mer, des îles culminant à plus de 60 mètres au-dessus du niveau de la mer et des secteurs rocheux viennent rompre la monotonie relative des fonds sédimentaires marins.
  • Les eaux se caractérisent par un fort brassage de la colonne d’eau à la faveur du fort hydrodynamisme généré par les courants de marées (marnage maximum de 11 mètres) et par de faibles apports d’eau douce. Les courants se dirigent du sud-ouest vers le nord-est et en alternance en fonction de la basse et de la haute mer, entre la baie de Lannion et le plateau des Triagoz ou des Sept-Iles.
  • Le milieu marin étant dispersif, les espèces qui constituent les biocénoses marines installées, sont largement dépendantes de ces conditions environnementales à des échelles bien plus larges : trajectoires larvaires, migrations, flux nutritifs disponibles.
  • Des études décrivent la stabilité des peuplements de prairies d’algues rouges dans le contexte de réchauffement des eaux, dans l’ouest et le nord-ouest de la Bretagne, qui tend à prouver la fonction de refuge pour plusieurs espèces. L’addition d’un marnage important de 11 mètres avec des courants forts, des eaux non stratifiés fraiches et claires au large, est propice à la stabilité de la vie marine et est une barrière naturelle face à la remontée des espèces liées à l’augmentation de température des eaux de surface.
2-Synthèse du domaine pélagique

 

  • Le domaine pélagique comprend l’ensemble des espèces et des dynamiques localisées dans la colonne d’eau.
  • Les eaux ont un faible niveau de chlorophylle-a qui ne favorise pas une production primaire élevée mais un pic d’abondance majeur est décelé entre juin et août. Plus de 90% des blooms en Bretagne nord et ouest sont constitués par les diatomées.
  • Parmi la communauté de zooplancton, on trouve en quantité des larves de balanes, crabes, anémones de mer, moules, vers marins ou étoiles de mer. Les copépodes (larves de crustacés) sont la nourriture de base pour de nombreuses espèces marines.
  • L’inventaire ichtyologique fait état de 160 taxons dont 144 d’actinoptérygiens (quasi-totalité des poissons communs) et 16 de chondrichtyens (requins et raies). Le Trégor enregistre 80% des Actinoptérygiens et 53% des Chondrichtyens de Bretagne, ce qui en fait un territoire exceptionnellement riche. 37 espèces sont inscrites dans la liste des espèces déterminantes de poissons marins de Bretagne (critères patrimoniaux et écologiques).
  • Quelques espèces bentho-démersales se retrouvant au sein des plateaux en mer avec l’alternance des fonds rocheux à forêts de laminaires et substrats sableux, figurent dans le bol alimentaire des oiseaux marins et des phoques gris (tacaud, congre, vieille, lançons). Les poissons pélagiques sont diversifiés et également fréquents dans le régime alimentaire de la mégafaune (sardine, maquereaux, lieu jaune).
  • Au niveau de la faune carcinologique, 158 espèces de crustacés ont été inventoriées sur le seul plateau des Sept-Îles et les plateaux sont particulièrement importants pour le homard ou la langouste.
3-Synthèse du domaine benthique

 

  • Le domaine benthique concerne le fond des océans associé au substrat. Les organismes, végétaux ou animaux, qui vivent sur ou dans le substrat, ainsi que ceux qui nagent dans son voisinage immédiat, forment le benthos. La diversité et la variabilité génétique des habitats et espèces et la connectivité entre les populations sont des éléments importants pour leur maintien sur le long terme. 
  • Neuf habitats à enjeux composent une mosaïque au sein de l’espace marin du « grand Trégor ». Tous référencés comme habitats déterminants pour la Bretagne, ils occupent des fonctions trophiques, de production ou de refuge pour des centaines d’espèces. On distingue notamment les forêts de laminaires (2500 hectares entre les plateaux de Tomé, des Sept-Iles et des Triagoz), les champs de gorgones, les prairies d’algues rouges, les champs de blocs de l’intertidal, les herbiers de zostère marine et les bancs de maërls. Les habitats intertidaux dans les baies de Morlaix et de Lannion contribuent à alimenter le réseau trophique, de même que les dunes de sables coquilliers qui produisent une importante quantité de zooplanton, notamment en raison des fortes turbulences qui brassent la colonne d’eau et les éléments nutritifs.
  •  Une description récente confirme que les eaux bretonnes, au sein de l’Atlantique Est, sont un point chaud pour la richesse macrobenthique à la confluence entre deux petites zones en Bretagne d’une part et de deux grandes zones biogéographiques (la Méditerranée et la Mer de la Manche) en Europe occidentale, d’autre part. ·
  • Au niveau de la diversité spécifique globale, le plateau des Sept-Îles et ses environs présente 1 083 espèces et le plateau de la Méloine et ses environs à la limite du Finistère, 800 espèces. Les trois plateaux des Sept-Iles, des Triagoz et de la Méloine sont d’importants foyers de biodiversité qui concentrent à eux seuls plus de 10 % des espèces benthiques déterminantes pour la Bretagne (120 espèces aux Sept-Iles, 34 à la Méloine et 30 au Triagoz : cnidaires, spongiaires, algues…). Peu d’espèces marines exogènes sont notées.
4-Synthèse des oiseaux et mammifères marins

 

  • L’analyse des populations dans le « grand Trégor » entre les falaises de Plouha dans le Trégor-Goëlo et l’île de Batz, confirme l’importance de l’enjeu oiseaux marin pour archipel des Sept-Iles, site unique accueillant une richesse spécifique élevée et les espèces d’oiseaux marins les plus menacées (macareux moine, pingouin torda, fou de Bassan…).
  • Aux Sept-Iles, des effectifs significatifs pour la France métropolitaine avec 4 espèces à plus de 75 % (fou de Bassan, macareux moine, puffin des anglais, pingouin torda), 7 espèces entre 1 et 17 % (guillemot de Troïl, fulmar boréal, océanite tempête, cormoran huppé, goélands argenté, brun et marin). L’île Rouzic accueille les 11 espèces régulières d’oiseaux marins des Sept-Iles et 86% de l’effectif de l’archipel. D’importants stationnements de fous de Bassan sont notés en mer à proximité de l’île Rouzic et notamment au nord (formation en radeaux).
  • La région présente une responsabilité majeure pour le stationnement en migration du puffin des Baléares. Cette espèce est en transit régulier en baie de Lannion avec des rassemblements ponctuels au nord du plateau des Sept-Iles (au minimum 5 % à 7,5 % de l’effectif mondial en 2017).
  • L’archipel des Sept-Iles et l’île Tomé enregistrent à eux-seuls 6,3 à 7,9 % de la population nationale d’huitrier-pie en nidification. L’éradication du Vison d’Amérique sur l’île Tomé est un enjeu urgent.

 

  • Une espèce de pinnipède et deux espèces de cétacés fréquentent assidûment l’environnement marin du « grand Trégor ».
  • Les colonies de phoque gris se répartissent au sein de trois secteurs (baie de Morlaix / Méloine, Triagoz et Sept-Îles) qui cumulent de 100 à 120 individus en été soit 10% de l’effectif de France métropolitaine. En période de mue, autour de mars, l’archipel des Sept-Iles présente 18% de la population de rang national et chaque automne, 70 % des naissances de phoque gris de rang national.
  • Au niveau des petits cétacés, la région du « grand Trégor » enregistre une moyenne de 70 observations opportunistes annuelles depuis 2015 chez 5 espèces (39% de marsouin commun, 34 % de dauphin commun et 15 % de dauphin de Risso). Présence annuelle d’une petite population de marsouin commun avec une occurrence plus élevée depuis 2015 le long de la côte de Granit Rose entre Trébeurden et Perros-Guirec. Les cétacés semblent fréquenter de manière plus régulière/importante les eaux du Trégor depuis 1980, suggérant ainsi une importance accrue de la zone pour ces espèces.
  • 80% des échouages de petits cétacés identifiés dans le Trégor concernent le dauphin commun durant les deux dernières décennies.

 

5-Synthèse sur le réseau trophique et la fonctionnalité écologique de la mégafaune marine des Sept-Iles

 

  • Plusieurs études sur les régimes alimentaires sont menées depuis 2013 aux Sept-Iles (oiseaux marins et phoques gris).
  • Des dizaines d’espèces-proies pour les prédateurs dont certains sont opportunistes (phoque gris). Parmi les proies les plus souvent représentées, les petits pélagiques composent l’essentiel du bol alimentaire chez les alcidés dont le macareux moine (sardine, sprat), le tacaud commun figure dans le régime alimentaire du phoque gris ou du cormoran huppé, l’orphie chez le fou de Bassan et le phoque gris, le maquereau chez le fou de Bassan et le congre chez le phoque gris. Plusieurs espèces de labridès et de gadidès (vieille, coquette, lieu) sont prédatées par le cormoran huppé ou le phoque gris. Beaucoup de ces espèces-proies (tacaud, vieilles, congre, lieus) sont présentes au sein des plateaux en mer en dessous ou au sein des forêts de laminaires.
  • Des modélisations des zones d’alimentation ont été produites chez 11 espèces d’oiseaux marins des Sept-Iles. Les aires d’alimentation sont souvent très larges. Parmi les 5 espèces inscrites dans la DCSMM pour la conservation des zones fonctionnelles, deux espèces (macareux moine et pingouin torda) auraient des rayons inférieurs à 75 km aux Sept-Îles. Trois autres s’ajouteraient à ce périmètre : le cormoran huppé puis deux autres espèces non inscrites au titre de la DCSMM (le goéland argenté et le goéland marin). Par rapport au projet de périmètre d’extension, les 3 espèces d’alcidés nicheurs (pingouin torda, macareux moine et guillemot de Troïl) ont entre 1,3 % et 3,8 % de leur aire d’alimentation et le cormoran huppé, 21 %. Mais une réévaluation basée sur de la donnée réelle GPS au Cap-Fréhel (site proche des Sept-Iles), porte à 19,5 % l’aire d’alimentation du guillemot de Troïl contre 1,31 % en modélisation. Le périmètre est probablement significatif pour la fonctionnalité de plusieurs espèces et des études pourront le confirmer.
  • Selon les saisons, le phoque gris réalise des parcours de plusieurs centaines de kilomètres, ou de quelques dizaines. Pendant la période de mue et la période de reproduction, les voyages sont souvent plus courts, les zones proches des reposoirs seraient alors probablement plus utilisées par les phoques.
6-Synthèse sur les activités et interaction avec la biodiversité

 

  • Le trafic maritime évalué à partir des données AIS (notamment navires de transport maritime et navires de pêche de plus de 12 mètres) pour l’année 2017, augmente au cours de la saison printanière et estivale et tout particulièrement dans le chenal des Sept-Îles alors qu’à l’automne et en hiver le trafic est faible autour des plateaux marins des Sept-Iles et des Triagoz. Au nord de ces deux derniers plateaux, la fréquentation est importante en dehors de la période hivernale mais semble similaire à la zone étudiée à l’échelle du « grand Trégor ».
  • Un suivi de la fréquentation est effectué à l’échelle du plateau des Sept-Iles. Une moyenne de 750 embarcations est notée sur une année, c’est le résultat d’environ 90 jours de suivi. Concernant la pêche à pied de loisirs, elle est évaluée en moyenne à 320 pêcheurs et 115 bateaux par an soit 17 pêcheurs à pied par jour où l’activité est pratiquée. 197 personnes sont notées en moyenne en activité de plage sur l’île Bono en juillet et août par an entre 2012 et 2019.
  • La pêche professionnelle a fait l’objet d’un diagnostic au sein du périmètre Natura 2000 « Côte de Granit Rose – Sept-Îles ». 60 navires sont recensés dans les départements du Finistère et des Côtes d’Armor répartis dans 21 ports ou sites de mouillage. 83% des navires sont de petites tailles (moins de 12 mètres). Cette pêche artisanale concerne 16 métiers différents (casier, filet à poissons, métiers de l’hameçon, plongée bouteille…). Les indicateurs de densité et d’intensité sont plus importants dans le nord de la baie de Lannion jusqu’au plateau des Triagoz.
  • Une analyse des effets de la pêche professionnelle a été réalisée sur les habitats marins d’intérêts communautaires au sein du périmètre Natura 2000 englobant le projet d’extension de la réserve (forêts de laminaires, herbiers de zostères, banc de maërls…). Deux mesures font évoluer les pratiques avec interdiction de la pêche à la drague à Coquille Saint-Jacques sur le banc de maërl localisé à l’ouest de l’Île Tomé et interdiction du châlutage à seiche sur le banc de maërl de la baie de Lannion. Aux Sept-Iles, d’après les observations de terrain, l’activité goémonière n’a pas été exercée depuis plus d’une décennie (récoltes ponctuelles entre 2001 et 2007) et il n’y a pas d’éléments pour le plateau des Triagoz. D’une manière générale, le programme intitulé RESPECT (pRogramme d’Eco-Sensibilisation associant les PECheurs professionnels breTons) porté par le CRPMEM de Bretagne vise à faire de l’information et de la sensibilisation auprès des professionnels sur certaines pratiques et notamment pour éviter de dégrader les récifs à gorgones et roses de mer ou les herbiers de zostères.

 

  • Le phoque gris vie en interaction avec l’activité de pêche à la lotte (déprédation). Evaluée à partir d’une dizaine de pêcheurs référents, les masses totales de poissons endommagés par les phoques représentaient en moyenne 6,3 % des captures totales annuelles enregistrées. La déprédation, due probablement à des individus spécialisés se situe surtout au nord et entre les plateaux des Sept-Îles et des Triagoz dans un rayon de 20 à 30 kilomètres des reposoirs des phoques gris.
  • Le Trégor est un quartier maritime où beaucoup de navires pratiquent la pêche au filet (filets à poissons et filets à araignées). Un observateur a opéré à temps plein durant la période de juillet 2007 à novembre 2008 à raison de près de 10 jours de mer par mois (160 sorties de pêches journalières sur 26 bateaux différents). Une seule capture a été observée, un dauphin commun au trémail à turbot (maillage de 280 mm) sur un navire de moins de 12 m mais une analyse plus générale sur les marsouins communs et dauphins communs morts par captures accidentelles dans la sous-région Mers Celtiques met en évidence que le bon état écologique de la DCSMM n’est pas atteint pour la composante « Mammifères marins ». Les données communiquées par l’observatoire PELAGIS pour la région du « grand Trégor » entre 2000 et 2019 montrent que 349 animaux échoués ont été identifiés de manière formelle (baleine, phoques et petits cétacés). La base de données enregistre 65 cas (18,6%) de mortalités liées à des captures par des engins de pêche dont 44 chez le dauphin commun (12,6% des échouages sur 20 ans) et 12 chez le phoque gris (0,5% des échouages sur 20 ans). Aux Sept-Iles, 4 phoques porteurs de filets autour du cou ont été notés et photographiés entre 2012 et 2020, sans que nous sachions l’origine de l’interaction avec une activité de pêche au filet.
  • Chez les oiseaux marins, nous avons pu réunir les informations compilées dans la base de données du Centre de Soin LPO de la faune sauvage de l’Ile-Grande (base de données oisilys, LPO fide Bidaud) qui se situe sur la côte au centre du Trégor sur la commune de Pleumeur-Bodou. Parmi les oiseaux récupérés sur la côte entre les îles de Batz et de Bréhat, entre 2017 et 2020, 18 individus de 7 espèces d’oiseaux marins et côtiers ont été retrouvés piégés ou blessés en raison d’interaction avec des techniques et déchets de pêche liés à l’activité professionnelle ou de loisir (hameçons, filets, bouts) puis acheminés au centre de soin pour ensuite être relâchés (4 fous de Bassan, 1 cormoran huppé, 3 guillemots de Troïl, 1 macareux moine, 6 goélands argentés, 2 goélands marins, 1 bernache cravant).
  • Différentes techniques de pêche professionnelle à risque pour la capture accidentelle du puffin des Baléares, des métiers à filets (filets maillants à poissons et filet trémail) et des métiers de l’hameçon (ligne de traîne et palangre de fond à poissons). Dans le Trégor, pratique dans des zones profondes qui se chevauchent avec la zone fonctionnelle des oiseaux marins dont les zones de stationnements de puffin des Baléares (risque de capture lors de la relève des filets ?). Ces métiers peuvent aussi être pratiqués en loisir mais aucun élément quantitatif, ni spatial.

  • Une pression d’observation constante aux Sept-Iles permet de suivre l’évolution des activités et leurs effets possibles sur la faune marine. Plusieurs constats mettent en évidence des dérangements assez fréquents à très fréquents de quelques activités dans certaines conditions sur les oiseaux marins et les phoques gris : jet-ski, engins tractés et ski-nautiques, survol civil et militaire basse altitude, kayak, activités de plage sur l’île Bono
  • L’île aux Moines est la seule île autorisée au débarquement aux Sept-Iles. 50 000 personnes font escale depuis les vedettes de transport à passagers de la société Armor Navigation. Une étude sur la capacité de charge en 2018 a montré que la fréquentation du public n’a pas d’effet négatif sur la colonie de nidification de goélands installée depuis le début des années 2000 sous le fort (respect du mono-fil).
  • Les activités de loisirs en mer demeurent l’affaire de spécialistes, de passionnés ou de vacanciers de passage. Elles se concentrent sur le littoral du Trégor. Les retombées économiques liées à la venue des visiteurs (touristes et excursionnistes) sur la Côte de Granit Rose pour lesquels la qualité écologique du site a joué un rôle décisif s’élèvent à près de 400 millions d’euros. Les activités de loisirs en mer sur la côte (kayak, voile légère, plaisance, plongée, apnée, pêche récréative, randonnée) structurent donc de manière évidente l’activité économique de la région. Concernant la part relative de leur temps consacré à l’activité (sport, pêche ou contemplation), plus de 60% des pratiquants le font pour la contemplation (plaisir d’exercer dans un environnement marin de qualité).

Photos document : Yves Lefèvre, Pascal Provost, Armel Deniau, Julie Grousseau, Olivier Augé