La biodiversité terrestre et littorale

5 mai 2022

La biodiversité terrestre et littorale par Arthur Vandenabeele.

La biosphère offre une multitude d’écosystèmes exceptionnels et de curiosités naturelles. La Côte de Granit Rose, territoire emblématique du littoral breton, connue pour la diversité et la beauté de ses sites, fait partie de ces écosystèmes extraordinaires et singuliers ! Ses chaos granitiques âgés de plus de 300 millions d’années et témoins d’un volcanisme ancien abritent une faune et une flore très riches et offrent des contrastes si singuliers. Les paysages sont en perpétuel mouvement ; les lumières très variées donnent vie à ces chaos aux formes originales.

Les littoraux constituent des zones sensibles et abritent une biodiversité importante. Ils sont une zone d’échange entre la lithosphère, l’hydrosphère et l’atmosphère où de nombreuses interactions entre le milieu marin et le milieu terrestre ont lieu via des systèmes écologiques complexes. Les enjeux de préservation associés aux littoraux sont conséquents. Seulement 6% des habitats marins et côtiers sont en état de conservation favorable selon l’Office national de la Biodiversité.

La Côte de Granit rose est une zone littorale riche à tous points de vue et présente une mosaïque exceptionnelle d’habitats naturels, des marais et étangs, des dunes, des îles/îlots, des prés salés, des prairies naturelles, des landes et tourbières. Tous ces habitats possèdent une forte valeur patrimoniale et constituent des réservoirs de biodiversité extraordinaires. Ils sont les lieux de vie de milliers d’espèces d’oiseaux, insectes, amphibiens, reptiles et mammifères parfois rares, vulnérables, menacées voire en danger critique à l’échelle régionale, nationale ou européenne.

Les landes à bruyères et à ajoncs présentes sur la Côte sont des milieux emblématiques de la Bretagne. Les fameuses landes de Ploumanac’h, de l’Île Renote et celles situées sur les innombrables îlots rocheux constituent des milieux côtiers remarquables.  Nous pouvons y trouver des formations végétales rases et sèches constituées de l’Ajonc de Le Gall, de la Bruyère cendrée ou encore de la Callune qui teintent, durant l’été, les paysages de jaune vif et de nuances roses. Dans les secteurs plus humides et moins exposés aux vents, ce sont parfois des peuplements de Bruyères ciliées et de Bruyères à quatre angles qui s’épanouissent. Le nectar de leurs fleurs attire d’innombrables pollinisateurs dont de multiples espèces d’abeilles et de papillons parfois rares à l’échelle de la Bretagne mais aussi à l’échelle nationale comme l’Agreste qui vole de fleurs en fleurs. Le grillon champêtre est également présent. Les landes littorales sont aussi les lieux de vie de la Fauvette Pitchou et du Tarier pâtre qui font entendre leurs chants caractéristiques ou encore de l’Engoulevent d’Europe (bien connu pour son chant typique en période de nidification). Le Tarier pâtre est facilement reconnaissable, il se déplace activement d’un perchoir à un autre en quête de ses proies. On y rencontre aussi la Linotte mélodieuse qui domine la lande, perchée sur les ajoncs ; comme son nom l’indique, son chant est extrêmement doux et harmonieux. Dans les secteurs moins exposés aux vents, les fourrés littoraux à prunelliers et ronciers qui se sont développés font le bonheur de nombreux autres passereaux qui les utilisent pour nidifier. Au sein de ces landes, sont également présentes de nombreuses espèces de reptiles. Les Lézards verts et les Lézards des murailles se montrent lors des jours lumineux pour profiter de la chaleur. La Coronelle lisse et la Vipère péliade (en forte régression en Bretagne) s’épanouissent également parmi la végétation dense de ces milieux parsemés de petites zones dégagées et de rocailles. Les chaos rocheux, dispersés çà et là parmi les landes côtières, constituent des promontoires pour les Cormorans huppés qui se font sécher les plûmes en prenant de longs bains de soleil. Les Sternes pierregarin viennent également s’y reposer entre deux plongées ; la recherche de petits poissons demande une énergie conséquente !

De multiples espèces menacées et protégées sont présentes au niveau des zones dunaires et des hauts de plage : le Chou marin, le Panicaut maritime et le Gaillet commun négligé peuvent être observés. L’accumulation de matière organique et de sédiments sur les hauts de plage de sable permet à certaines espèces de s’implanter comme les Matricaires maritimes, l’Arroche hastée et la Bette maritime. Ces milieux dunaires et les végétations des hauts de plage font le bonheur de nombreuses espèces d’oiseaux lors de la période de nidification comme le Gravelot à collier interrompu dont les œufs se font malheureusement souvent écrasés par les promeneurs. Des dépressions humides arrière-dunaires sont par endroit présentes. Ces dernières constituent des habitats favorables à l’implantation de végétations spécifiques comme des jonçaies à Jonc maritime. Des espèces remarquables comme l’Orchis à fleurs lâches peuvent être aussi observées.

Au printemps, les pelouses maritimes prennent des teintes roses et blanches au travers de la floraison de la Silène, de la fameuse Armérie maritime ou encore de la Carotte sauvage. C’est la Fétuque du littoral qui donne à ces pelouses un vert profond ; cette graminée est capable de résister aux assauts des embruns et des vents. Ces pelouses sont le terrain de jeu du Pipit maritime qui s’y déplace avec une agilité surprenante et brave les vents puissants.

Les quelques fonds de baies de la Côte de Granit rose accueillent aussi plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux hivernants ou migrateurs, des échassiers, des anatidés et limicoles – le secteur de la Côte de Granit rose accueille 10% de la population métropolitaine de limicoles et d’anatidés en hiver (chiffre de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne). Au niveau de ces baies, les prés-salés abritent une biodiversité très riche. Ces derniers assurent de multiples fonctions écologiques et sont des habitats rares et menacés. La Côte de Granit rose en possède quelques hectares. Ils constituent une véritable nourricerie pour les jeunes poissons. Les herbiers des fonds de baies permettent à de nombreux oiseaux de nidifier comme la Cisticole des joncs qui construit des nids d’une forme très élaborée. A marée basse, bécasseaux et tournepierres à collier profitent des vasières riches en vers et autres invertébrés pour s’alimenter.  De superbes communautés d’Obione, de Statice commun (aussi appelé lavande de mer), de Jonc de Gérard ou encore de Troscart maritime recouvrent les étendues du haut du schorre. D’importantes végétations pionnières à Salicorne sont aussi présentes au niveau de la haute slikke et du bas schorre.

Quelques milieux forestiers littoraux rares à l’échelle de la Bretagne se sont développés sur la Côte. Une frênaie de ravin est par exemple présente sur la commune de Trégastel, jonchée de Gouet d’Italie et de fougère scolopendre dont la présence est caractéristique des sous-bois frais et humides ; elle est le lieu de vie de tout un cortège de petits êtres vivants. Cette frênaie abrite une multitude d’insectes détritivores ou encore xylophages qui vivent sur les débris végétaux et le bois mort présents. Elle est considérée comme un habitat prioritaire Natura 2000 à l’échelle de l’ensemble de la côte trégorroise.

Tout le long de la Côte, il existe également des falaises littorales où sont présentes des communautés végétales très particulières et qui constituent des sites de reproduction d’intérêt national pour les oiseaux marins (Réserve Naturelle des 7 îles). Les interstices présents au niveau des parois permettent à des espèces végétales spécifiques de s’épanouir. La Spergulaire des rochers et la Criste marine parviennent à se faire une place dans ces milieux très rudes.

Des marais arrière-littoraux remarquables, des bas marais acides et des prairies humides qui accueillent des espèces très vulnérables comme le Damier de la Succise sont présents sur le territoire. Le Marais de Quellen qui un milieu exceptionnellement riche fait partie des grands écosystèmes humides de la Côte de Granit rose. Il abrite des espèces sensibles et une variété d’habitats remarquable (prairies, roselières, ruisseaux, saulaies, mares). C’est un milieu qui constitue un lieu de reproduction déterminant pour de nombreux oiseaux d’eau et passereaux paludicoles comme la Rousserole effarvatte, la Locustelle tachetée et plus rarement le Phragmite des joncs. Ce marais abrite des végétaux rares comme des plantes aquatiques (le Cornifle submergé), graminées (la Canche aquatique) ou même des orchidées (Orchis incarnat). De nombreuses espèces d’amphibiens sont présentes comme l’Alyte accoucheur, la Rainette verte ou encore le Triton marbré. Ainsi que des insectes comme le Sympétrum jaune d’or menacé à l’échelle nationale. Ces zones humides jouent aussi un rôle déterminant concernant le stockage et l’épuration de l’eau.

Nous pouvons y trouver de magnifiques chaos rocheux granitiques associés à des ripisylves qui sont les lieu de vie d’espèces parfois extrêmement rares à l’échelle nationale ou européenne comme la Vallée des Traouïero, qui est remarquable par la présence de multiples affleurements rocheux de granit rose qui baignent dans une ambiance humide très prononcée. Ces blocs rocheux constituent un habitat favorable pour de nombreuses communautés végétales. Plusieurs centaines d’espèces de lichens et champignons ont été recensées ; certaines sont en danger à l’échelle européenne. Tout un cortège de mousses, hépatiques et fougères s’épanouit également parmi ces blocs granitiques comme l’hyménophylle de Tunbridge ou encore le Dryoptéride atlantique. Il est aussi possible d’y trouver de magnifiques landes sèches à Agrostis de Curtis et à Bruyères cendrées.

Au sein de l’arrière-campagne littorale, le bocage est relativement dense. De nombreux linéaires de haies présentant un intérêt écologique fort sont présents. Le secteur de la Côte de Granit rose fait partie des zones, sur le territoire français métropolitain, où le grain bocager est resté riche. Ce bocage abrite de nombreuses espèces telles que la Fauvette grisette, le Muscardin, le Triton crêté, le Lapin de garenne ou encore la Chevêche d’Athéna, plus rare. Les prairies naturelles associées à ce bocage constituent aussi des milieux de chasse essentiels pour de nombreuses espèces comme les chauves-souris (le Grand rhinolophe par exemple). Le maintien et la restauration de ces trames prairiales et bocagères sont primordiaux.

La plupart des habitats cités font partie d’une immense zone Natura 2000 qui intègre une partie de la frange littorale et de nombreux milieux marins et sont inscrits à la directive européenne « Habitats-Faune-Flore », qui liste les habitats devenus rares à l’échelle européenne. Des habitats naturels prioritaires en termes de préservation sont présents sur cette zone protégée. De nombreux sites ont aussi été acquis par le Conservatoire du littoral, d’autres appartiennent au département des Côtes d’Armor et à la communauté de communes Lannion-Trégor Communauté. Certains sites sont gérés et protégés pour y favoriser la biodiversité. Des suivis naturalistes sont menés pour affiner les connaissances sur cette biodiversité. De nombreux professionnels et experts sont acteurs de cette protection. Mais les enjeux sont tels qu’il est difficile de protéger et connaître avec précision l’ensemble des sites. De multiples menaces pèsent sur ces habitats naturels, semi-naturels et agricoles. Les principales causes du déclin général des espèces en Bretagne, comme ailleurs, sont la destruction qui fragmente et dégrade les habitats naturels et semi-naturels, la pollution des milieux, la surexploitation des ressources biologiques, l’introduction massive d’espèces exotiques envahissantes, l’accroissement de la population humaine et les changements climatiques qui bouleversent un équilibre fragile (pressions caractérisées par le biologiste Edward O. Wilson en 1992).

La biodiversité (c’est-à-dire la diversité des espèces, la diversité génétique au sein de ces espèces et la diversité des écosystèmes), à l’échelle nationale comme à l’échelle internationale, est en train diminuer terriblement. On parle d’érosion de la biodiversité, le rythme de disparition étant 100 à 1000 fois supérieur au taux naturels d’extinction. En France métropolitaine, 14 % des mammifères, 24 % des reptiles, 23 % des amphibiens et 32 % des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition (chiffres de l’Observatoire National de la Biodiversité). Concernant la Bretagne, Il est estimé qu’1/4 des espèces sont menacées – 21% des espèces sont menacées de disparition et 9% sont quasi-menacées (sur 1624 espèces évaluées). Au total, 44% sont en état de conservation défavorable (chiffres de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne). A l’échelle des littoraux, les activités humaines se développent depuis des décennies prenant toujours plus de place au détriment de la biodiversité dont l’érosion est considérable. Il est indispensable de mettre en place une réflexion globale qui intègre profondément les enjeux à long terme. Cela implique une concertation efficace de tous les acteurs publics et privés de l’aménagement du territoire. Le développement d’un tourisme écoresponsable et compatible avec la préservation des habitats naturels et la mise en place d’une urbanisation réfléchie et raisonnée sont nécessaires.

Nos défis sont clairs aujourd’hui, nous sommes confrontés à une dysharmonie complète entre l’Humanité et les autres êtres vivants et les conséquences sont dramatiques : un effondrement du Vivant colossal et une accélération des changements climatiques sans précédent. La biodiversité est en crise et il est urgent d’amplifier les actions. L’Unesco constitue une légitimité pour préserver efficacement les milieux naturels et dispose d’ailleurs d’un « Fonds du patrimoine mondial » qui permet de subventionner des actions de protection des sites classés. Une mosaïque d’habitats variés doit être maintenue et favorisée (prairies, milieux boisés, zones humides, dunes, bocage etc.). La diversité est le maître mot. La diversité des écosystèmes (forêts, prairies, zones humides…) conditionne le bon fonctionnement du Vivant. Par précaution, il est nécessaire de protéger le maximum d’espèces et d’écosystèmes possible. A savoir que la protection des espèces passe par la protection de leurs espaces de vie. Il est essentiel de donner à ces espèces la capacité de s’adapter aux dérèglements climatiques brutaux induits par les activités anthropiques en leur offrant des espaces vitaux suffisants adaptés à leurs besoins et de permettre aux écosystèmes de conserver leur fonctionnalité et d’être résilients. Les continuités écologiques doivent être renforcées pour assurer le déplacement optimal des espèces présentes sur le territoire, également leur reproduction puis leur alimentation ; actuellement, certaines espèces comme les amphibiens ou les reptiles dont les capacités de déplacement sont faibles peinent à circuler sur le territoire. Toutes les espèces doivent être considérées, à la fois les espèces remarquables (espèces menacées et qui se font rares sur le territoire) mais également la biodiversité dite ordinaire qui correspond aux espèces plus communes mais qui subit aussi toutes sortes de pressions anthropiques. Une partie de la biodiversité menacée d’aujourd’hui était la biodiversité commune d’hier et la biodiversité commune d’aujourd’hui peut devenir et est en train de devenir la biodiversité rare de demain. La préservation de ces habitats et écosystèmes est aussi indispensable pour lutter contre les conséquences des dérèglements climatiques liés aux activités humaines (montée du niveau de la mer, inondations, recul du trait de côte, sécheresses etc.). De nombreux risques ont d’ailleurs déjà été identifiés et cartographiés à l’échelle du territoire par l’Observatoire de l’environnement en Bretagne.

Nous faisons partie du Vivant et de la biodiversité. Nous sommes des vivants parmi les vivants. Toutes les espèces se tiennent les unes les autres, il y a en quelque sorte une toile du Vivant. Lorsque nous coupons certains fils, cette toile est fragilisée et se désagrège. Chaque vie a une valeur intrinsèque, l’être humain a une responsabilité morale vis-à-vis des êtres vivants avec lesquels il cohabite. Et dès lors qu’une espèce est rayée de la carte, ce n’est pas seulement cette espèce qui est détruite mais également toute la bibliothèque de la Vie qu’elle représente. Chaque espèce actuelle possède une information génétique unique et est peut-être l’ancêtre d’espèces qui pourraient potentiellement apparaître au travers de l’évolution, des espèces avec des caractéristiques nouvelles adaptées à de nouvelles conditions de vie. Par voie de conséquence, à chaque fois qu’une espèce est détruite, la capacité d’adaptation du Vivant se trouve réduite et menacée. Nous avons des relations étroites avec le Vivant qui nous entoure. Notre existence dépend complètement de la bonne santé des écosystèmes dans lesquels nous évoluons (alimentation, eau potable, régulation du climat, santé etc.). Nous devons accepter que l’on dépende des lois de l’écologie (c’est-à-dire les processus biologiques complexes qui régissent le fonctionnement de la biosphère, les relations entre les êtres vivants et les interactions qu’entretiennent ces derniers avec leurs milieux).

Homo sapiens ne constitue qu’une espèce parmi près de 2 000 000 identifiées voire jusqu’à 20 000 000 estimées (chiffres du Musée national d’histoire naturelle). L’être humain « moderne » a perdu ce lien avec le Vivant dont il fait partie. La lignée humaine – d’Australopithecus à Homo sapiens – n’existe que depuis quelques millions d’années, ce qui est peu à l’échelle des temps géologiques et biologiques. La Vie est apparue il y a 3,7 milliards d’années approximativement et au fil du temps, les processus évolutifs ont fait naître d’innombrables organismes uniques et fragiles. Tant d’organismes spécialisés qui ont su s’adapter à des conditions très particulières, tant d’organismes qui ont développé des langages exceptionnels, tant d’organismes qui ont une vie sociale très riche, tant de manières d’être vivant comme pourrait le dire Baptiste Morizot, philosophe français … mais nous, humains, avons beaucoup de mal à être sensibles à tout cela, à traduire, interpréter pour comprendre et respecter. Il est nécessaire de redévelopper nos affiliations au Vivant. L’Association Côte de Granit rose : Respect et Protection a à cœur d’éveiller la sensibilité de chacun vis-à-vis de ce Vivant et de sensibiliser les citoyens / particuliers / touristes et les acteurs locaux à la préservation de la richesse du secteur afin qu’ils intègrent les enjeux écologiques dans leurs comportements et prises de décision. Elle souhaite participer à la création d’une synergie entre les acteurs du territoire et fédérer autour du respect du Vivant. Nous devons agir ensemble, pour le territoire sur lequel nous vivons, pour le Vivant dont nous faisons partie. Chaque individu doit pouvoir reconsidérer sa responsabilité envers le Monde ; nous devons réévaluer nos valeurs. Chaque individu doit prendre le temps de mieux comprendre les enjeux pour mieux s’engager. C’est lorsque nous apprenons à connaître et à aimer que nous souhaitons protéger. Protéger la biodiversité, c’est en réalité se protéger nous, nos enfants, petits-enfants, leur offrir un avenir décent, étant donné que nous en faisons partie.  Chaque jeune, chaque enfant, chaque nouveau-né doit pouvoir, dans les années à venir, s’émerveiller de la beauté de l’environnement dans lequel il évolue, évoluera au même titre que les anciennes générations ont pu le faire. C’est LA décennie où l’Humanité n’a d’autre choix que de passer à l’action. Ce que nous faisons dans le présent définira l’avenir. Nous pouvons parfois nous sentir démunis face aux enjeux existants et penser que certaines actions sont dérisoires et sont inutiles. Mais en réalité, chaque individu, chaque citoyen.ne, chaque élu.e, chaque acteur.rice économique, scientifique  a le pouvoir d’initier de nombreux changements positifs. Les mandats des élus actuels s’inscrivent dans une période charnière concernant la trajectoire à suivre pour l’évolution à venir des territoires sur le court-terme et le long-terme. Nous devons nous écouter, mobiliser le maximum de compétences et passer à l’action sans plus attendre. Créons un futur où une association de l’engagement politique et de l’engagement citoyen permettra d’avancer efficacement. Ensemble, nous sommes une force immense. Il faut agir ici et maintenant. Nous sommes tous des acteurs de la Vie, du théâtre de la Vie qui est malheureusement un spectacle qui se ternit, vous êtes des acteurs du quotidien et vous êtes capables de faire, d’agir. L’humain doit réapprendre à utiliser ses sens, à contempler, à ressentir la présence des autres êtres vivants, à les entendre. L’enjeu est de recréer un lien avec les écosystèmes. Il est nécessaire d’apprendre à cohabiter avec les différentes espèces sauvages présentes sur le secteur et de partager l’espace. Certaines espèces sont considérées comme des espèces ingénieures au sein des écosystèmes dans lesquelles elles vivent, c’est-à-dire qu’au travers de leurs actions, elles vont permettre à de nombreuses autres espèces de s’épanouir. Les fourmis et les vers de terre sont par exemple des espèces ingénieures ; ils jouent un rôle indispensable pour le bon fonctionnement des sols.  Pourquoi pas nous, humains, également ? Un dialogue avec le Vivant doit reprendre, un dialogue que ni les uns, ni les autres n’auraient jamais dû cesser d’avoir.

Dans un Monde qui évolue rapidement et où il est urgent de prendre en compte les enjeux environnementaux, l’Association Côte de Granit rose : Respect et Protection souhaite mettre l’expertise et les compétences de ses membres au service des collectivités territoriales locales pour contribuer à prendre les bonnes décisions dans le but de préserver le territoire de la Côte de Granit rose.