Biographie
Photographe, auteur, réalisateur, preneur de sons, Michel Follorou vit et travaille à Paris, puis choisit de revenir en Bretagne. La photographie, l’audiovisuel, le son, sous toutes leurs formes, nourrissent à toujours sa créativité. Photographe pour l’agence RAPHO, son exposition “Rencontres en Inde”, produite par le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Culture sera présentée en Inde pendant six ans dans toutes les alliances françaises et les Universités indiennes. Co-fondateur du collectif de photographes SELLIT, ses photographies sont saluées par Willy Ronis, Irina Ionesco et Gisèle Freud. Son travail photographique se poursuit avec de grands reportages au Tibet, en Inde, au Népal, en Afrique et au Maghreb.
Ses sujets de société sont l’objet de nombreuses expositions, publications et films pour la télévision. Dès 1980, il collabore avec la chaîne de télévision France 2. Créateur en 1994 de la société AMF Production, Michel Follorou réalise et produit pour la télévision des documentaires de création et une centaine de portraits sensibles de personnalités (Edgard Morin, Le Dalaï Lama, Simone Veil, William Christie, Jean-Pierre Mocky, Yves Coppens…). Preneur de sons et réalisateur, ses recherches sur les univers sonores le conduisent à travailler à partir de 1985 pour France Culture, au sein de l’Atelier de Création Radiophonique, ACR. Aujourd’hui, dégagé des contraintes professionnelles, Michel Follorou développe de nouvelles démarches artistiques, plus orientées vers l’abstraction et l’interprétation des mondes. Auteur du travail photographique « l’origine des mondes », Michel Follorou vivant à Perros-Guirec au cœur de la Côte de granit rose, ne pouvait qu’être extrêmement concerné par le projet de classement par l’UNESCO de ce site naturel d’exception au patrimoine mondial de l’Humanité. C’est donc avec enthousiasme et conviction qu’il accompagne ce projet en lui apportant sa vision d’artiste.
Exposé des motifs
“Au premier regard, on pourrait être comblé par la force et la beauté de ce chaos granitique. Pourtant, quand on précise et développe son œil au-delà de la première vision, quand il pénètre la roche, fouille la matière sous l’écorce de pierre, interroge ses formes, le mystère nous envahit, l’imagination nous embarque aux sources. C’est l’origine des mondes qui s’impose. Puis, un deuxième regard nous transporte encore plus loin, vers l’au-delà, vers cette mer immense, horizon infini qui s’abandonne au vaste ciel. Une troisième dimension apparait alors, celle d’un univers fantasmagorique et mystique, un écho lointain du cosmos. Depuis 300 millions d’années, peu de transformations, peu de différences avec ce qui est aujourd’hui. Ces rochers de granite rose sont la genèse, à l’origine des mondes, un monde d’avant l’homme, d’avant la parole, quand les mythes se conçoivent pour être ce que l’art ou les mots ne disent pas encore. Face aux éléments, devant cette nature grandiose et spectaculaire, je me sens tout petit, mais chez moi. Je fais partie de ce monde originel”